La riziculture au Bénin, nouvelles tendances de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire

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Le Bénin fait partie des pays de l’Afrique de l’Ouest qui dispose d’importantes ressources hydrauliques et hydro agricoles réparties sur toute l’étendue du territoire national. Le Bénin dispose donc d’un potentiel de plus de 322 000 ha de terres propices à la riziculture dont 205 000 ha de bas fonds et 117 000 ha de plaines inondables. Cette disponibilité de ressources favorable à la riziculture milite en faveur du développement  de la filière en pleine  progrès. On enregistre alors une forte exploitation avec une forte couverture  de la superficie d’exploitation qui passe de 7%  en 2010  à plus de 10% en 2013. La superficie totale occupée est environ 32.200 hectares. De même on dénombre chaque année une augmentation  de plus d’une centaine de producteurs. Ces derniers représentent la base de la pyramide de la filière rizicole au Bénin. A l’exception de quelques grands producteurs qui disposent de grandes exploitations, la majorité des exploitations seraient des micros exploitations mettant en valeur moins de trois hectares de superficies. Par ailleurs, on compte aussi plusieurs associations  ou groupements de producteurs.  Ces derniers produisent ensemble sur de grandes superficies et  partagent leurs bénéfices entre les membres à la fin de la campagne de production dès que  leur produit est vendu. Pour beaucoup de rizicultrices, le bénéfice obtenu après ventes participe à la scolarisation de leurs enfants et au-delà de çà, la production du riz leur permet maintenant d’avoir de bon comportement alimentaire. Pour Laure, présidente d’un groupement de rizicultrices à Sèdjè, commune de Zè, département de l’Atlantique, la production de riz est un atout pour la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire.

Séchage du riz au soleil.

En outre, la faible qualité du riz local au riz importé demeure un problème important : toutes les chaines de productions du riz grain local ne sont pas compétitives par rapport à l’importation. Il est donc important d’améliorer la qualité du riz local par une amélioration des activités de post-récolte (battage, séchage, étuvage, décorticage conditionnement) pour plus de compétitivité et une forte consommation et préférence du riz local et tout ceci pour le bonheur des producteurs, la sécurité alimentaire et la croissance de l’économie nationale.

9 réponses à “La riziculture au Bénin, nouvelles tendances de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire

  1. Bernauld DJIHOUESSI

    Bonjour, c’est avec une grande attention que j’ai lu cet article. Je pense aussi que la riziculture est une filière très importante pour le développement rural. Mais le problème n’est pas seulement lié à la qualité du riz local, il est aussi lié à la disponibilité et à l’accessibilité de ce riz dont beaucoup de béninois ignorent l’existence.
    Longue vie à ce blog consacré à la femme, à l’agriculture et au développement durable

    • Merci Mr Bernauld pour votre souhait. Je partage votre avis, nous n’avons pas seulement des problèmes liés à la qualité du riz local mais aussi à la quantité du riz local produit. C’est pour cette raison qu’il faudra encourager les acteurs du riz local pour une forte production afin de couvrir la demande nationale. Cependant il faut reconnaître que quand bien même les objectifs ne sont pas encore atteint, la filière est en pleine progrès.

  2. Je vous remercie pour cette analyse faite de la filière rizicole au Bénin… en effet on ne sent pas réellement une véritable volonté politique d’accompagner cette filière. car les techniques de production sont encore rudimentaires tout au long de là chaîne….. il faut procéder à l accompagnent des producteurs à travers l aménagement des périmètres, là formation, là mise à leur disposition des matériels et techniques nouveaux de production, l organisation d’un circuit de commercialisation, afin de rendre disponible et accessible ce riz à tous… je pense que ce sont des aspects qui pourront améliorer qualitativement et quantitativement là production du riz local…

  3. La riziculture est une nouvelle filière agricole au sud Bénin. Elle participe à la diversification agricole tout en augmentant le revenu des producteurs. Cultivé dans les bafonds, le riz ne nécessite pas un grand apport en engrais minérale et son rendement est appréciable. Dans la commune de Zè, cette filère bénéficie de l’appui du PADA qui est un programme du MAEP finanancé par des appuis extérieures.Ce programme apporte des subventions aux producteurs pour les encourager dans la production du riz. Le riz cultivé est le NERICA L20 qui s’acclimate bien à nos conditions et donne de bon rendement.
    Aujourd’hui, grâce à l’appui de ce programme on note un engouement des producteurs pour cette culture.
    Les problèmes restent l’organisation des producteurs et le séchage du riz paddy . Car les récoltes traitées aujourd’hui présentent un produit assez concurentiel vu la qualité du grain issu du traitement.
    Le séchage est très important pour avoir un produit sans un grand taux de brisure

    • Les subventions d’accord, mais sur toute la chaine de production, les techniques utilisés sont encore rudimentaires (battage, séchage AU SOLEIL, étuvage, décorticage conditionnement).Pensiez vous vraiment que notre riz local est compétitive du point de vue qualité sur le marché?

  4. Les subventions sont un apport pour amener les producteurs a réaliser les travaux de nettoyage des baffonds! Fugurez – vous que ces derniers sont inesploités depuis des lustres et sont remplis de lianes et d’arbustes ce rend pénible les travaux et rebute les producteurs.
    Le riz produit à Zè n’est pas étuvé, apres le battage il passe au décortiquage qui se fait a l’aide d’une machine; Aujourd’hui vu la production fasse à la capacité de la décortiqueuse implantée dans la commune, la production sera convoiée sur Glazoué pour son traitement. La qualité de ce riz après les essais de décorticage n’a rien a envié au riz importé! il est méconnnaissable! soyez rassurer et obtimiste.

  5. Effectivement on ne peut pas vouloir quelques chose et son contraire. Avec les exigences de l’explosion de la démographie, nourrir 10 million hbts béninois exige encore un grand effort à faire en matière de la production des aliments de base dont le riz. Mais il faudra ajouter que le Bénin possède de grands atouts en matière du développement de la culture du riz. Cette filière fait même partie des 13 identifiées dans le cadre de Programme de la Relance Secteur Agricole au Bénin. Donc tout est normalement réuni pour que cette filière connaisse des future merveilleux si la question de l’accès à la terre et au crédit adapté se réglaient.

    • La filière riz fait effectivement partie des 13 identifiées dans le cadre de Programme de la Relance du Secteur Agricole au Bénin. De plus nous disposons de grands atouts en matière du développement de la culture du riz. Ainsi comme vous l’avez souligner, la question de l’accès à la terre et au crédit continuent d’être un frein pour le développement de la filière riz. Entant qu’agronome, très actif dans le milieu rural et proche des agriculteurs, vous maitrisez bien leurs difficultés en ce qui concerne l’accès à la terre et aux crédits. Que proposez-vous pour la résolution de ces différents problèmes des producteurs?

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