Située sur le plateau d’Allada, la commune de Zè abrite de nombreux hectares de palmiers naturels. Elle fait aussi partie des communes abritant la Coopérative d’Aménagement Rural (CAR). Cette coopérative possède près de 2000 ha de plantation de palmiers sélectionnés à côté de celle des particuliers qui a pris un grand essor ces dernières années.
La commune de Zè abrite de nombreux hectares de palmiers naturels.
Parmi les activités de transformation de produits agricoles, la transformation des fruits de palme en huile vient certainement en 2ème position après celle du manioc en gari dans la commune de Zè. Traditionnellement extraite, la production d’huile de palme est une vieille activité des braves femmes de cette commune. Autant elle participe à la consommation alimentaire du ménage, autant elle constitue une source de revenu pour ces ménages. On dénombre beaucoup d’acteurs dans cette filière. Ces différents acteurs se regroupent en Union Communale des Producteurs de Palmier à Huile (UCPPH)
«Traditionnellement extraite, la production d’huile de palme est une vieille activité des braves femmes de cette commune.»
Dans cette activité économique qui occupe la seconde place des cultures industrielles ou agroalimentaires, les femmes sont majoritaires. La production moyenne d’huile rouge par an est de 23543 Tonnes avec un coût de 300 à 500 FCFA le litre. Cette production est destinée à la consommation, à la vente sur le marché local et à l’exportation sur le Nigéria via Sèmè. Par ailleurs, la production d’huile rouge varie au cours de l’année. Des saisons sèches marquées conduisent à un pic de production sur quatre mois de l’année, durant lesquels plus de 70 % de la production est réalisée. Ce pic de production très marqué a une conséquence directe : le coût local de l’huile de palme double chaque année entre la période « de pointe » et la période « creuse ». Ainsi cette forte variation amène bien entendu bon nombre des productrices, ayant la capacité de stocker à chercher, à spéculer sur ce produit et à faire d’importants chiffres d’affaire pendant les périodes de soudure, l’huile de palme étant un produit relativement demandé, quelle que soit la période de l’année.
«La production d’huile rouge varie au cours de l’année. Des saisons sèches marquées conduisent à un pic de production sur quatre mois de l’année, durant lesquels plus de 70 % de la production est réalisée. »
Néanmoins, il n’est pas rare d’enregistrer une faible production pendant les saisons favorables de production pour diverses raisons. En effet, la persistance d’une production artisanale «procédés manuels » à plus de 80% et très peu mécanisée affecte considérablement les rendements d’extraction et les rendements horaires très élevés. La baisse de productivité s’explique aussi par le vieillissement des plantations, la dégradation des sols, la mauvaise adaptation des itinéraires techniques, l’accès difficile aux intrants spécifiques et les conditions agro-climatiques qui se dégradent au fil des ans.
La mécanisation de l’extraction de l’huile de palme au niveau des communautés villageoises, l’abandon des procédés traditionnels, le renforcement de la production et l’aménagement des palmeraies contribueront non seulement à la dynamisation de la filière palmier à huile mais aussi à l’autonomisation économique de la femme et au développement rural.
«La mécanisation de l’extraction de l’huile de palme, l’abandon des procédés traditionnels contribueront non seulement à la dynamisation de la filière palmier à huile mais aussi à l’autonomisation économique de la femme et au développement rural.»
L’huile rouge est l’un des produits agro-alimentaire dont nous sommes fier dans notre pays, car il est entièrement naturel. Vivement que des améliorations soit apportées à cette filière de manière à ne pas affecter le prix de l’huile rouge que nous aimons tant. Longue vie à Femmes-Agriculture-Développement rural.
Merci Bernauld.Il est effectivement tant que la production d’huile rouge soit améliorer et cela passe forcément par une mécanisation de l’extraction de l’huile et l’abandon des procédés manuels.
il est temps de soutenir cette production pour son essor économique. Nous devons aussi penser à l’accessibilité des coût d’acquisition des machine de transformation en invitant l’Etat à une exonération des MP entrant dans leur fabrication.
Promouvoir la filière palmier à huile, abandonner les procédés manuels de transformation, acquérir des machines pour la transformation….Merci d’être du même avis que moi, Mr Anatole.
C’est l’une des filières qui auraient faire la richesse du Bénin avec moins de pollution chimiques par rapport au coton !!!