L’agriculture familiale : un modèle adopté par la majorité des agricultrices béninoises depuis des générations

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L’agriculture familiale est une agriculture dont la production repose sur la cellule familiale. La main d’œuvre est essentiellement constituée par les membres de la famille. Plusieurs raisons sous tendent le choix de l’agriculture familiale au Bénin depuis des générations. En effet elle permet à des familles de lutter contre la faim grâce à leurs productions agricoles dont une bonne partie est destinée à la consommation alimentaire. L’agriculture familiale couvre donc environ 80 % des besoins alimentaires au Bénin et concentre au moins 70 % des agricultrices. L’agriculture familiale constitue au Bénin depuis la nuit des temps le modèle d’agriculture qui permet aux familles pauvres d’éradiquer la faim et la malnutrition. Ceci justifie son adoption par la majorité des agricultrices soucieuses du bien être de leur famille.

«L’agriculture familiale constitue au Bénin depuis la nuit des temps le modèle d’agriculture qui permet aux familles pauvres d’éradiquer la faim et la malnutrition.»

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Par ailleurs l’agriculture familiale constitue aussi une épargne pour la famille rurale. Les chefs d’exploitation agricole familiale n’hésitent pas à vendre une partie de leurs productions pour la scolarisation de leurs enfants ou pour subvenir aux différents besoins vitaux de leurs familles.

« L’agriculture familiale constitue aussi une épargne pour la famille rurale. »

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«Beaucoup de chefs d’exploitations agricoles n’hésitent pas à livrer leurs fonciers aux entreprises agricoles et aux investisseurs. Cette situation affecte l’agriculture familiale qui a nourri pendant des années nos familles rurales comme périurbain.»

En outre avec l’industrialisation de l’agriculture et l’installation des industries agroalimentaires dans nos villages ces dernières années, beaucoup de chefs d’exploitations agricoles n’hésitent pas à livrer leurs fonciers aux entreprises agricoles et aux investisseurs. Cette situation affecte l’agriculture familiale qui a nourri pendant des années nos familles rurales comme périurbain. De même, l’agriculture familiale est confrontée aux nombreuses autres difficultés à savoir : le changement climatique qui affecte la production des cultures et des animaux, l’accès aux intrants et aux semences de qualité, et les aides techniques et financières à toutes ces exploitations au Bénin. Cette agriculture a besoin donc d’un soutien fort de tous les acteurs soucieux du développement agricole au Bénin, afin que la sécurité alimentaire puisse être garantie à toute la population. La mise en place d’une politique d’acquisition des terres par les grands investisseurs agricoles et une conservation des terres sont aussi nécessaire pour la pérennité de l’agriculture familiale.

«La mise en place d’une politique d’acquisition des terres par les grands investisseurs agricoles et une conservation des terres sont aussi nécessaire pour la pérennité de l’agriculture familiale.»

10 réponses à “L’agriculture familiale : un modèle adopté par la majorité des agricultrices béninoises depuis des générations

  1. Le problème qui se pose est celui de la sécurisation du foncier pour l’agriculture familiale béninoise. En réponse, je pense que le code foncier doit être vulgarisé surtout auprès de tous producteurs (trices) agricoles du bénin, en vue de les inviter à apporter leurs contributions, pour l’amélioration des textes.

    • Une réglementation de l’acquisition des terres par les grands opérateurs économiques agricoles est aussi nécessaire. Ces derniers achètent des centaines d’hectares de terres cultivables, des exploitations familiales chez nos exploitants agricoles ruraux et met en cause l’agriculture familiale et bonjour la faim, la pauvreté et tous ses corollaires.

  2. J’ai beaucoup aimé la publication et j’épouse tous vos commentaires. La question de la sécurité foncière est cruciale et si d’ici là on ne trouve pas une solution idoine,non seulement l’agriculture familiale disparaitra mais aussi les organisations paysannes agricoles qui constituent les vrai moteur du développement rural. La vulgarisation du texte sur le foncier savère impérative. Moi je pense même que les acteurs du développement du monde rural que nous sommes, sommes appelé à mieux connaître le texte afin d’en parler à nos proches à défaut d’attendre la démarche que le gouvernement centrale maître en oeuvre. Moi j’ai la version électronique tu texte voté en 2013 et je pourai mettre ça à votre disposition si vous voulez bien.

    • Merci Élisée pour le grand intérêt que vous portez à l’agriculture familiale surtout aux problèmes fonciers qui le menacent ces dernières années. Ce serait un plaisir pour moi d’avoir la version électronique du texte voté en 2013 que vous me proposez.

  3. Bernauld M. DJIHOUESSI

    Il est vrai que l’agriculture familiale est de nos jours en voie de disparition, mais je pense que c’est un mal nécessaire car cette pratique n’assure pas une sécurité alimentaire. On peut avoir une sécurité alimentaire en mettant accent particulier sur l’intensification de l’agriculture, qui n’est pas encore une réalité dans notre pays.

    • L’intensification de l’agriculture, l’industrialisation de l’agriculture d’accord mais l’agriculture familiale permet aux pauvres de manger à leur faim, de subvenir à leurs besoins. L’agriculture familiale continue d’être vitale dans nos campagnes au Bénin.

  4. Vu les moyens dont disposer les agriculteurs au Bénin. C’est la forme d’agriculture qui répond pour le moment à leurs besoins.
    Une interrogation qu’on peut maintenant poser est la suivante: Est-ce cette agriculture familiale serait durable dans le temps avec l’accroissement de la population?

  5. DJENONTIN André Jonas

    Se débarasser de son capital terre ou le réduire est pour moi la même chose que la perte ou la réduction du capital bétail. Cela ne fait qu’aggraver la pauvreté en milieu rural. Malheureusement, les économistes et les développeurs narcissiques qui ne se contentent que de paraphraser Keynes n’en mesurent pas les conséquences graves pour le développement de l’Afrique et le Bénin en particulier. L’agriculture familiale rime avec l’économie familiale donc je crois que si l’agriculture est à la base de notre économie, il est donc facile de comprendre qu’une meilleure organisation et une meilleure implication de l’économie familiale ne pourrait que faire le bonheur de l’économie nationale. La fabrication et le commerce de la houe au Bénin n’a jamais fait objet de préoccupation depuis des décennies. Si les peuples du Nil peuvent faire le lien entre la houe et la culture attelée qu’en est il réellement des peuples soudaniens et guinéens. Promouvoir des innovations technologiques venues d’ailleurs n’a jamais favorisé le développement. Les cadres africains n’ont pu accompagné le développement de bonnes idées comme les zones agro-pastorales (ZAP) en Afrique de l’Ouest parce que les économistes étaient en panne d’imagination pour créer un tissu de circuits et de services autour de cet approche. Combien de projets avons nous connu et qui ont échoué à cause de la faiblesse de l’accompagnement économique. Le fromage à travers la filière endogène lait est toujours sur nos marchés et dans nos plats alors que les minilaiteries ne peuvent pas simplement nous fournir le lait pasteurilisé. Voilà notre situation d’incapable et d’handicapé social et scientifique.

  6. christian Dossou

    moi je suis étudiant en année de licence a la faseg: uac j ai aimé la publication juste que quel est le thème Economique que l on peut degarger

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