Au nombre des tubercules produites au Bénin figure la patate douce. Représentante de la famille des Convolvulaceae, qui sont dans la plupart des cas des plantes grimpantes, la patate douce (Ipomoea batatas ) a un cycle de culture court (4-5 mois) et est cultivable toute l’année. Les paysans béninois la traite de plante annuelle. Plante peu exigeante, la patate douce donne un rendement appréciable là où beaucoup d’autres cultures échouent. Elle possède des tiges longues et fines qui s’étendent sur le sol et le protège de l’érosion. Facile à cultiver avec un faible coût de production, la patate douce donne en général des rendements satisfaisants (environ 6,5 t/ha) et contribue à l’amélioration du revenu des populations rurales.
Sur le plan alimentaire, la patate douce possède une grande valeur nutritive et est très utilisé dans l’alimentation au Bénin. Elle est très énergétique, apporte des fibres, du fer, du potassium, de la vitamine C et du magnésium en quantité non négligeables. En outre, contrairement au manioc la patate douce ne fait pas encore l’objet d’une transformation au Bénin.
Voilà, un aliment riche en substance nutritive et près apprécié par la population et dont la production est encore faible. Beaucoup d’efforts restent encore à faire pour la production de cette plante au Bénin et par ricochet améliorer le revenu des populations
Et aussi des efforts doivent être faire pour la transformation de la patate douce au Bénin. En fait j’ai une question pour : avec le niveau actuel de production, pensiez vs comme moi qu’il est grand temps de passer à la transformation industrielle de ce tubercule?
Oui,je suis entièrement d’accord avec toi. Cette question de la valorisation de cette spéculation m’est passé beaucoup dè fois à l’esprit. Mais je pense qu’il y à deux raisons fondamentale. Premièrement, la perception de la patate douce dans milieu rural limite sa production. Moi j’entend souvent les gens dire que la consommation de la patate douce est dangereuse pour les hommes(sexes masculin),car causerait de maladie à ses derniers. Je pense que c’est déjà une limite pour sa production. Deuxièment, la méconnaissance des valeurs nutritives dont l’article vient de citer par non seulement les producteurs mais aussi au grand publique. Pour ce qui est de la valorisation de cette spéculation,il faut identifier toutes les perceptions des producteurs et consommateurs et voir dans quelle mesure valoriser cela en agissant sur les forces qui hinibent sa production et consommation.
Merci Elisée pour votre intervention. Lors de mes enquêtes en milieu rural sur la production de patate douce, j’ai effectivement recenser un certain nombre d’idées qui sont véhiculer sur ce tubercule. Pour beaucoup de producteurs, la consommation de patate douce provoquerait chez l’homme l’impuissance voire la stérilité. Je partage donc vtre suggestion, il faudrait qu’on identifie et qu’on travaille sur ces perceptions sociales qui affectent d’une manière ou d’une autre la production. Enfin ce serait très bénéfique de passer à la transformation de la patate douce.
La patate aurait peut être considérer comme une alternative à la faim dans le milieu rural !!! Ceux sur quoi il faudra encore travailler est la vulgarisation des variétés moins sensibles à l’attaque de champignon et autres !!! Mais dans la vallée de l’Ouémé il faudra une variété courte pour éviter la destruction des champs par inondation !!!
Merci pour avoir soulever le problème d’inondation. A part tous les autres problèmes que nous connaissons, l’inondation constitue un véritable calvaire pour les agriculteurs de la vallée de l’ouémé. Des hectares de terres cultivés qui sont envahies par l’eau, les agriculteurs qui ont des dettes sous le dos, la pauvrété qui s’intensifie… vraiment la promotion des varietés à cycle courte permettrait de finir la production et les récoltes avant la période de crue. Il ne nous restera alors qu’à prier pour qu’il n’y ait pas d’inondation imprévue.
Quant à la vulgarisation des variétés de patate douce moins sensibles à l’attaque de champignon, je pense qu’il est tant que des études qui ont été faite sur les variétés de patate douce résistantes à l’attaque des champignons dans le cadre des thèses d’obtention du diplôme d’ingénieurs agronomes ou autres études soient maintenant mises en pratique sur le terrain. Les documents de rapport de recherches agronomiques rangés dans les biblothèques, Les thèses d’ingénieurs agronomes rangés dans les bibliothèques, aucune vulgarisation des résultats et des techniques en milieu réel après la phase pilote….il faut que çà change. Cette manière de faires les recherches agronomiques au Bénin ne permettra pas le développement agricole.