Le Bénin à l’instar d’autres pays d’Afrique a connu ces dernières années un développement du secteur agricole urbain et périurbain avec l’accroissement des besoins alimentaires à la suite de la forte croissance démographique qui caractérise le pays ces dernières années. La sécurité alimentaire est devenue une question cruciale pour les décideurs. Depuis une dizaine d’année l’agriculture urbaine et périurbaine est reconnue comme enjeu majeur en termes d’approvisionnement des villes, d’emploi, d’activité génératrice de revenus et de gestion de l’environnement mais aussi et surtout en termes de lutte contre l’insécurité alimentaire.
Le maraîchage, une des principales composantes de l’agriculture urbaine et périurbaine, apparaît aujourd’hui comme une activité d’enjeu de souveraineté alimentaire. Le relèvement de ce défi d’insécurité alimentaire est devenu une priorité au Bénin. Ainsi, le maraîchage s’intègre dans les douze filières prioritaires identifiées et retenues par le gouvernement béninois dans le Plan de Relance du Secteur Agricole et Rural au Bénin (PRSAR). En effet, il emploie environ 4 % de la population active et produit à peu près 15 % de la richesse nationale. Les cultures maraîchères sont devenues au fil du temps une véritable activité génératrice de revenus au profit de millions de producteurs. Par exemple, les exploitations axées sur le maraîchage seraient porteur de 60.000 emplois directs (Chef d’exploitation maraîchère, salarié et main d’œuvre temporaire) et 2.500 emplois indirects. De plus, les cultures maraîchères rentrent dans l’alimentation quotidienne de presque tous les Béninois. Elles représentent une source alimentaire variée qui complètent bien les besoins des populations béninoises et améliorent leurs rations alimentaires. Cette diversification des habitudes alimentaires et l’extension des centres urbains suscitent une demande de plus en plus croissante en cultures maraîchères.