A la date 15 Août de chaque année, c’est la fête de l’igname au Bénin. Cette fête draine des milliers de Béninois et touristes vers Savalou, la cité des Gbaguidi. La commune de Savalou est connue comme le lieu géoculturel par excellence où se célèbre l’igname. Cette fête est l’appartenance des groupes socioculturels tels que les Mahi, Nagot, Bariba, Dendi et autres ethnies. L’igname est ancrée dans les habitudes alimentaires de ces populations et constitue un marqueur de leur identité. L’igname conserve cet avantage face à la concurrence d’autres produits amylacés moins marqués culturellement . Au contraire du manioc, du maïs ou du riz, l’igname est un produit natif de ces régions et est ainsi profondément ancrée dans la culture de leur population. Chez plusieurs groupes ethniques, sa consommation est fortement ritualisée, régie, à chaque nouvelle récolte, par des cérémonies entretenant la cohésion des groupes sociaux et activant leur identité : les fêtes de l’igname.
L’igname a jouit et continue de jouir auprès de certains groupes socioculturels, dans une certaine limite, de traitements particuliers qui font que certains la considèrent comme une culture sacrée. Dans la symbolique coutumière, c’est au travers de l’igname que renaît la vie des ancêtres. Manger l’igname, c’est bien sûr se nourrir, mais c’est surtout une communion . Ainsi donc l’igname est l’une des cultures qui revêt une importance aussi bien alimentaire, culturelle qu’économique pour les populations d’Afrique de l’Ouest dont le Bénin.