Archives mensuelles : avril 2015

Défi de l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole au Bénin

IMG-20150401-WA0004Sélectionné parmi les meilleurs jeunes entrepreneurs béninois à la compétition de plans d’affaires initiées par le gouvernement béninois dans le cadre du Projet de Compétitivité et de Croissance Intégrée (PCCI), Israël DOKO , jeune entrepreneur agricole, directeur de l’entreprise agricole « ferme agropastorale El-Elohé Israël », est sans doute un modèle pour la jeunesse béninoise. L’entrepreneur agricole nous parle dans cette interview de son engagement pour l’agrobusiness et le développement agricole.

Présentez nous votre exploitation agricole ?
Crée en Juillet 2013, la ferme Agro-pastorale « El-Elohé Israël » est située au Bénin, à 25km au nord de la ville de Parakou. Elle est située dans l’arrondissement de Sirarou, dans la commune de N’dali et se trouve à 500 mètres de la voie bitumée Parakou-Malanville. La superficie actuelle est de deux (02) hectare extensible.

Expliquez nous les opportunités et des atouts qui vous ont motivé à embrasser l’agro-business ?
L’agrobusiness parce que l’offre en produits agricoles ne couvre pas encore la demande. C’est un secteur potentiel d’emploi. Je me suis donc engagé et j’y gagne ma vie.

Quelles sont les types de productions que vous faites ?
La Ferme Agro-pastorale « El-Elohé Israël » est un complexe mixte d’agriculture – élevage. Elle dispose d’un atelier de cuniculture ;   l’aviculture moderne et le maraichage.

La Section cuniculture est l’activité principale de la ferme. Elle compte actuellement un bâtiment unique de 144m2 (24mx6m) qui abrite l’ensemble des animaux de cette section. On y dénombre actuellement soixante (60) mères et plus de deux trois cent (300) lapereaux en engraissement.

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Avec une bande de 1.000 têtes de poulettes, la section aviculture moderne vient combler le manque criard en œuf de consommation dans la commune de N’Dali et précisément dans l’arrondissement de Sirarou où l’aviculture n’était pas développé avant la création de la Ferme agro-pastorale « El-Elohé Israël ».

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Nos produits maraichers sont 100% bio. Nous n’utilisons pas de pesticides, ni d’engrais chimique. Dans une approche intégrée, les déjections et autres sous-produits issus de l’élevage et de l’abattage du lapin sont compostés puis utilisés comme bio-fertilisants. Ainsi, grâce à ce système de recyclage, nous produisons de la laitue, des carottes, des choux etc.

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Combien de personnels exploités vous aujourd’hui ?
Nous employons une dizaine de personnes et nous formons chaque année plus d’une cinquantaine de jeune à l’agro-business.

Parlez nous de vos recettes,  l’agrobusiness est il rentable ?
La capacité de production actuelle de la cuniculture est de 200-250 lapins livrés chaque mois. Le principale marché d’écoulement de notre production de lapin est constitué des poissonneries et supermarchés de la ville de Parakou. La viande habillée (carcasse de 01kg± 100g) y est acheminée pour congélation et vente aux particuliers qui l’apprécie très bien.

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Avant même la récolte, nous avons des commandes. Nos produits ne restent pas à la ferme. Nous n’arrivons même pas à couvrir la demande. Nous faisons de très bonnes recettes. L’agrobusiness est très rentable.

A votre avis pourquoi beaucoup de jeunes au Bénin sont ils réticents à s’investir dans l’agro-business ?
Beaucoup de jeunes béninois sont réticents à l’entreprenariat agricole et espère vainement les offres d’emplois bureaucratiques parce que beaucoup considèrent encore le métier d’agriculteur comme un métier sans prestige. Ils assimilent l’agriculture à la pauvreté alors que l’agriculteur contribue à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. Il va falloir faire comprendre aux jeunes que l’agriculture est un secteur potentiel d’emploi.

Comment imaginez-vous votre entreprise d’ici 5 ans ?
Je vois la ferme agropastorale « El-Elohé Israël » nourrir le Bénin et même la sous région. Nous allons étendre notre superficie et produire abondamment. Nous arriverions à couvrir la demande en produits agricoles du Bénin et de la sous région.